Etude préalable au projet « Agir en interculturalité, collaborer pour améliorer l’accompagnement des enfants et des familles autour des initiatives de santé et d’éducation » (France-Nantes / Sénégal-Rufisque)
- France
- Sénégal
Sur quoi porte cette étude ?
Cette étude préalable à un projet de coopération décentralisée doit mesurer les possibilités d’enrichissement méthodologique mutuel entre Nantes et Rufisque, et porte une attention particulière à l’action en interculturalité.
En effet, la coopération décentralisée entre Nantes et Rufisque a pour spécificité de s’articuler autour de deux types d’échange : des échanges institutionnels, de collectivité à collectivité, et des échanges de professionnel-le-s à professionnel-le-s ici et là-bas, en France et au Sénégal. La coopération décentralisée Nantes-Rufisque agit principalement sur la santé, l’éducation et le socio-culturel : le CHU va par exemple développer une chaîne de soins avec l’Hôpital de Rufisque.
Essentiel intervient dans le cadre de cette coopération décentralisée pour identifier de nouvelles perspectives d’action à développer. Ce travail prospectif s’appuie sur une nouvelle conception de la coopération qui met l’accent sur l’inclusion et l’interculturalité. L’enjeu de cette étude préalable est d’identifier les différences de modalités d’action et d’institutionnalisation de la coopération, pour définir des lignes d’action cohérentes permettant d’agir de façon pertinente en interculturalité.
En quoi cette étude peut vous intéresser ?
L’étude met l’accent sur l’importance de travailler la demande associative afin d’améliorer l’offre des services publics de Santé et d’Education en termes de quantité comme de qualité de part et d’autre. A cet égard, si l’importance (et les difficultés) de renforcer les institutions et les services publics dans leur capacité à répondre à une demande de plus en plus variée, multiculturelle, sur les deux territoires, fait bien « commun » entre Nantes et Rufisque, les contextes sont évidemment très différents.
Les modalités d’action associatives à Rufisque reposent sur des relais communautaires bénévoles, prenant en charge une large palette de fonctions (éducation à l’hygiène, santé physique, nutrition…) et dont la reconnaissance institutionnelle reste très limitée. L’étude souligne un déficit d’action associative visant à valoriser et faire reconnaitre ces relais. A Nantes, l’étude révèle une tendance inverse avec des opportunités d’accorder plus de marge de manœuvre au secteur associatif dans ces domaines, afin de stimuler l’implication bénévole spontanée. De ces contrastes émergent des pistes de réflexion pour construire du commun : comment pousser et renforcer le mouvement associatif à Rufisque ? Comment mieux intégrer et faire participer la communauté nantaise aux activités socio-éducatives ? Comment permettre aux professionnel-le-s nantais-e-s d’entrer dans les familles et d’inventer de nouvelles façons d’inter-agir, en s’inspirant de la coopération avec Rufisque ? Le propos de cette étude est de permettre aux acteurs de cette coopération décentralisée d’envisager les différentes passerelles entre leurs compétences, afin de créer du savoir-faire commun.
Cette étude préalable dégage donc des pistes de réflexion pour repenser les modalités d’action et les lignes directrices de la coopération décentralisée entre Nantes et Rufisque. L’étude propose un outil sous forme de cadre conceptuel pour permettre aux acteurs-trices de la coopération de définir des actions qui s’ancrent dans les qualités repérées des deux côtés. Ce recul et la mutualisation qu’il permet peuvent engendrer un renforcement bilatéral dans le cadre de cette coopération.
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