Evaluation finale du projet Mendihuaca - Restitution de terres ancestrales aux indiens Kogis et préservation / reconstitution de la biodiversité (Colombie)
- Colombie
- Monique Munting
- Marina Skandarski
Sur quoi porte cette étude ?
L’association Tchendukua – ici et ailleurs, a été fondée en 1997 et agit depuis dans le but de racheter et restituer des terres appartenant à des communautés indiennes vivant dans la Sierra Nevada de Santa Marta, en Colombie. Elle a été fondée sur le principe de liens étroits établis entre son fondateur et la communauté Kogi, et entend agir dans le respect des cultures et valeurs locales.
Dans le cas du projet Mendihuaca, le rachat du versant Nord de la vallée de la rivière du même nom pour la communauté Kogi poursuit un double objectif : lutter contre la précarisation de leurs conditions de vie liée au réchauffement climatique, et restituer des terres ancestrales ayant appartenues à cette communauté. Le projet est motivé par un double besoin socio-économique et spirituel.
En plus de l’enjeu de redevabilité vis-à-vis des bailleurs, l’enjeu majeur de cette évaluation est la mise en perspective des résultats du projet avec les principes fondateurs de l’association afin d’enclencher des réflexions stratégiques autour de son devenir. Le rapport doit ainsi évaluer les actions en faveur de la pérennité de la culture Kogi, la portée de la sensibilisation à leur culture en France, et le mode d’intervention de l’association Tchendukua.
En quoi cette étude peut vous intéresser ?
Sur son volet colombien, le projet Mendihuaca a pu racheter des terres pour relâcher la pression foncière qui a entraîné le déséquilibre écologique menaçant les Kogi. Cet élargissement des terrains attribués à la communauté Kogi assure leur sécurité alimentaire et dans le même temps engendre la récupération d’une partie du couvert forestier. Le projet a dans le même temps répondu à l’objectif de reconnexion spirituelle attendu. Par ailleurs, l’évaluation met en lumière la qualité de l’approche adoptée par Tchendukua. En effet, l’association a mis au centre de son projet la communauté bénéficiaire qu’elle a impliquée dans les processus d’achat – permettant de faire valider l’achat au sein même de la communauté – et de scolarisation des jeunes, impliquant leur renforcement technique et celui de la communauté. Cette approche permet d’assurer la pertinence des actions par l’implication des bénéficiaires, tout en s’imprégnant de leur culture et leurs valeurs pour orienter et piloter le projet. Leur implication s’est également retrouvée dans les activités conduites en France, avec leur participation à des conférences de découverte de leur communauté. Ceci interroge et sensibilise la communauté française, soulevant ainsi un soutien financier. Dans le même temps ces actions en France permettent la diffusion d’un message politique sur les modes de production et les impacts écologiques avec des acteurs-trices confronté-e-s quotidiennement à cette réalité.
Le rapport met donc en avant la pertinence des actions menées en faveur de la pérennité de la culture Kogi et de l’approche adoptée pour les intégrer. Le projet semble également répondre aux enjeux de sensibilisation en France. Ainsi, l’évaluation permet à Tchendukua d’évaluer l’adossement de son action de renforcement communautaire à ses principes fondateurs dans un contexte de réflexion stratégique autour des postulats qui fondent l’association, et plus largement de ses raisons d’être et d’agir.
Livrables définitifs
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