Évaluation finale de Loujna-Tounkaranké : collectif pour la défense des droits des personnes migrantes en Afrique de l’Ouest et au Maghreb, phase 3, 2015-2018

Sur quoi porte cette étude ?

En 2009, la Cimade, a mis en œuvre un projet régional de « défense des droits des migrants dans les pays de départ et de transit » en partenariat avec 14 associations de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord.

L’évaluation finale, commanditée par la CIMADE, vise à tirer les leçons de l’expérience et réfléchir aux conditions de pérennisation du collectif Loujna-Tounkaranké, la Cimade ayant requis cette étude dans la perspective de son désengagement de la région.

L’étude répond donc à un double enjeu. Le premier enjeu est celui de la redevabilité vers les différentes parties prenantes (bailleurs, membres du collectif…). Le second est un enjeu de pérennisation du collectif Loujna-Tounkaranké et de son action dans une nouvelle configuration, à savoir en dehors d’un projet principal structurant et porté par la Cimade.

Après avoir introduit la méthodologie de l’évaluation, l‘étude s’intéresse à l’approche stratégique du projet et à son approche thématique. Elle évalue ensuite l’efficacité de l’action de plaidoyer du programme et la pérennité du collectif Loujna-Tounkaranké.

En quoi cette étude peut vous intéresser ?

Ce projet coordonné par la Cimade met en place des actions de plaidoyer contre les orientations restrictives et répressives des politiques migratoires de la région.

En parallèle de sa participation à l’accueil de personnes migrantes, le collectif a œuvré à la défense des droits des personnes migrantes par des actions de sensibilisation et d’information. Elle a de plus appuyé la formation et l’outillage des responsables politiques et de la société civile. La structuration en collectif a permis de renforcer la visibilité et la légitimité des associations en les dotant de compétences en matière de plaidoyer, permettant d’améliorer l’impact du réseau auprès des décideurs-euses politiques. L’évaluation met en valeur les actions et les impacts positifs générés par le projet et la mise en réseau au sein de du collectif Loujna-Tounkaranké dans une perspective de redevabilité envers les bailleurs de fond, le public bénéficiaire et toutes les parties-prenantes.

Concernant l’enjeu de pérennisation du collectif Loujna-Tounkaranké, cette étude met en avant la structuration qui peut permettre son ancrage dans le temps. En effet, le collectif est réuni autour d’une charte qui définit une vision commune guidant ses orientations. Les membres ont ainsi une vision claire de la plus-value que le collectif apporte à leur propre action (renforcement des synergies, de la surface politique, de la visibilité, de la crédibilité, des compétences…). Cette étude met en relief l’articulation des deux volets d’action du réseau – accueil et plaidoyer. Ce rapport propose aussi les activités et outils développés pour permettre le renforcement du réseau et pérenniser ses actions dans la perspective d’un retrait de la Cimade de ses fonctions de coordination du collectif.