Evaluation de la coopération décentralisée menée sur la Commune rurale de Bitinkodji (Niger)

Collectivités territoriales
    • Niger
    2015

    Sur quoi porte cette étude ?

    Ce rapport présente l’évaluation de deux programmes successifs de coopération décentralisée entre le Syndicat Intercommunal de la Vallée de l’Orge Aval (SIVOA) et la commune de Bitinkodji au Niger. Les programmes ont tous deux porté sur

    1)      La protection de l’environnement et la lutte contre l’érosion

    2)       L’accès à l’eau potable et à l’assainissement

    3)       La scolarisation des enfants

    4)      Le renforcement de la gouvernance locale. Ces programmes ont été exécutés par l’Agence Française des Volontaires du Progrès (AFVP) et par l’ONG Eau Vive.

     

    Cette évaluation doit permettre au syndicat d’apprécier les réalisations des deux programmes, leurs effets et impacts dans une démarche globale de réflexion autour de la stratégie d’intervention de cette coopération. Ce rapport donne une appréciation globale des programmes et les constats à tirer pour le SIVOA, et propose des recommandations concernant la stratégie d’intervention pour le renouvellement du programme.

    En quoi cette étude peut vous intéresser ?

    Parmi les objectifs du programme, l’évaluation met en valeur le travail produit en faveur de la protection de l’environnement et contre l’érosion des sols. Ce volet des actions de la coopération SIVOA/Bitinkodji comprenait des actions de sensibilisation et d’animation à destination de la communauté locale. Pour mettre en place ces actions en amont, les programmes se sont appuyés sur les comités villageois mis en place pour la réalisation des travaux. Ces travaux ont notamment permis de réhabiliter la digue de Roubiré, qui concourt au désenclavement du village voisin. En effet, elle réapprovisionne la nappe phréatique de la zone qui alimente la population en eau potable et les jardins maraichers en eau d’irrigation. Elle améliore les conditions d’abreuvement des 10 000 têtes de bétail des villages voisins, comme des troupeaux transhumants, et renforce ainsi la sécurité alimentaire de la zone. De fait, le programme a permis la réalisation de 11 puisards maraichers qui permettent de valoriser l’eau de la nappe, et améliorer les capacités de production de légumes de la zone.

    Cette articulation entre les volets du programme affiche de bons résultats et a été rendue possible par la structuration et l’appui des comités de gestion des infrastructures. Tournées vers les communautés bénéficiaires, ils mobilisent des acteurs-trices locaux-les dans les actions qu’ils mettent en place. Cette implication des ressources humaines locales permet à Eau Vive de bénéficier des savoirs locaux et de s’en nourrir, tout en partageant ses ressources méthodologiques avec elles. Ce renforcement de capacités favorise l’émergence de leaders-euses locaux-les qui sont en mesure de piloter des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement, à destination de la population comme des élus locaux.

    Devant ces résultats probants, Eau Vive et le SIVOA peuvent envisager d’insister sur ce volet renforcement de capacités des acteurs-trices locaux-les pour la reconduction du programme.

     

     

     

    Livrables définitifs