Etude préalable pour la conception d’une stratégie opérationnelle de protection et de gestion de la ressource en eau dans la région des Hauts Bassins (Burkina Faso) dans le cadre de la coopération décentralisée Auvergne – Rhône-Alpes – Hauts Bassins

Sur quoi porte cette étude ?

Cette étude préalable commandée par le CIEDEL et réalisée par Eau Vive doit servir de socle prospectif dans une perspective stratégique pour le premier. Cette étude entend nourrir une réflexion quant à l’élaboration d’un projet de gestion et protection des ressources en eau dans le cadre d’un accord de coopération décentralisée Auvergne – Rhône-Alpes – Hauts Bassins, dans le bassin du Kou.

Le bassin hydrographique du Kou dispose d’un potentiel de ressources en eau superficielle et souterraine permettant de couvrir de multiples besoins sur le plan social (habitants de la région), économique (industrie et agriculture, pêche et élevage) et environnemental (préservation de l’écosystème) dans la région des Hauts-Bassins. Le manque de connaissances précises sur le fonctionnement hydrologique et la capacité des aquifères du bassin versant du Kou limitent fortement les projections à long terme pour la gestion des eaux du Kou.

L’étude est structurée autour des questionnements sur la protection et la gestion des ressources aquifères, et plus largement autour des problématiques et des enjeux du bassin du Kou. Les objectifs sont donc de faire le diagnostic de la situation du bassin versant, et de concevoir des solutions techniques, agricoles, pastorales, sociales, institutionnelles, environnementales, financières. Cette étude propose spécifiquement un diagnostic des volets technique, agrosylvopastoral, institutionnel et de gouvernance.

En quoi cette étude peut vous intéresser ?

Le diagnostic de cette étude préalable permet de mettre en lumière les différentes problématiques du terrain, les recommandations formulées et enfin la projection stratégique permise par ce diagnostic et l’articulation entre ses différents volets.

La faible maîtrise des quantités d’eau souterraine et de surface disponibles dans le bassin du Kou est une des limites repérées par le diagnostic. L’identification de ce problème est cruciale pour prévoir la gestion de la distribution d’eau, et donne donc lieu à une recommandation pour développer la connaissance de la ressource en eau (volumes d’eau en surface et souterrain, écoulements, infiltrations, volumes d’eau renouvelables). L’examen du volume d’eau est donc l’une des activités majeures à élaborer dans la perspective d’un projet futur. Il sera la clé de voûte du reste de la projection en matière de retombées démographiques ou agricoles. Le CIEDEL a donc pu identifier un partenariat à créer avec une structure dotée des compétences techniques pour mesurer le volume d’eau.

Le diagnostic révèle également qu’il existe des institutions en charge de la gestion des bassins dotées d’une autonomie financière pour intervenir dans la gestion et la protection des ressources en eau du sous-bassin, comme l’Agence de l’Eau du Mouhoun (AEM). Celle-ci pourrait appuyer la mesure du volume d’eau disponible et participer à la planification des modalités de distribution.

Cette première étape de l’étude a permis d’identifier les problèmes qui se posent et de dégager les enjeux qui permettront de faire des propositions stratégiques d’actions. Ce diagnostic sur différents volets imbriqués permet d’appréhender dans sa globalité le contexte dans lequel s’insèrera le projet de coopération décentralisée, et définir ses orientations stratégiques.