Etude d’impact d’un programme de développement socio-économique "intégré" (micro-crédit, mutuelle de santé, accompagnement social) mis en œuvre par l’ONG Vahatra dans la région Vakinankaratra à Madagascar

Sur quoi porte cette étude ?

L’ONG Vahatra est une institution de microfinance sociale malgache dont la raison d’être est l’amélioration durable des conditions de vie des ménages malgaches précaires, et plus largement de publics vulnérables sur le plan économique et social.

Vahatra base son programme sur une approche intégrée, ou globale, qui considère l’amélioration des conditions de vie des individus comme multidimensionnelle. Ce programme établit des activités motivées par un double prisme économique et social, en tenant compte des aspects conflictuels entre les membres des ménages vulnérables qui sont aggravés par un climat économique délétère. Ainsi, ce programme s’articule autour de 3 activités : une offre de prêts à court terme, une mutuelle de santé, et enfin un suivi social sur des thématiques propres à chaque famille.

Pour la mise en place de ce programme, Vahatra a bénéficié de l’appui technique et financier d’ATIA. Cette évaluation doit faire un bilan objectif du programme et le documenter. L’autre enjeu de cette étude au regard du partenariat établi est la formulation de recommandations opérationnelles pour dégager les axes d’amélioration et favoriser l’autonomie de Vahatra.

Après l’analyse de l’efficacité de l’intervention de Vahatra, l’étude propose un bilan de l’impact, pour finalement traiter de l’efficience et de la viabilité du projet.

En quoi cette étude peut vous intéresser ?

Sur le volet économique, le dispositif de prêt engage sur du court-terme avec une épargne obligatoire et des formations financières pour accompagner les ménages bénéficiaires dans leur gestion. Parmi les résultats observés, on note la diversification et le renfort des activités génératrices de revenus déjà existantes, assurant ainsi des revenus constants et augmentés. Sur le volet de la mutuelle, la prise en charge d’une partie des dépenses de santé par Vahatra permet de couvrir les frais d’hospitalisation. Ceci a pour effet direct de garantir un accès au soin et de limiter les pertes économiques du ménage en allégeant les dépenses en santé et limiter le temps d’arrêt. Enfin, le volet social est un accompagnement dans les démarches administratives, qui permet l’obtention de papiers pour les bénéficiaires, pour avoir accès à l’éducation et aux services sociaux. Ces droits fondamentaux rentrent également dans l’amélioration des conditions de vie globales des individus.

Le lecteur pourra ainsi voir les différents facteur clés à l’efficacité de l’articulation des volets du programme, qui a permis d’améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de logement (salubrité, accès à la propriété), augmenter le taux de scolarisation, et renforcer la cohésion familiale.

Ces éléments démontrent la pertinence de l’approche intégrée et l’efficacité du programme. Les résultats observés par ce rapport pourraient servir de rampe de lancement à une reconduite ou une expansion géographique du programme et sa dimension intégrée.