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10 Sep 2025

Parole d'actrice - Johana Castañeda (Union nationale des MFR) sur la gouvernance et l'animation des connaissances

Poto de Johanna en noir et blanc avec le texte "parole d'actrice"

Johana Castañeda, chargée de mission réseau partenarial et mutualisations au sein de l’Union nationale des MFR a témoigné au sein de notre dernière communauté de pratique dédié à la gouvernance et animation des connaissance. Dans cet entretien, elle nous partage son expérience.

Sur quoi portait votre intervention au sein de cette communauté de pratique ?

« Le F3E nous a invités à intervenir pour échanger avec d’autres participant-e-s sur la mise en place, le développement et l’évolution d’une communauté de pratique.

Les Maisons Familiales Rurales (MFR) entretiennent une longue tradition de coopération internationale, avec des partenariats établis dans plus d’une quinzaine de pays. Au sein du pôle des relations internationales où je travaille, nous avons un programme visant à créer un réseau d’apprentissage international.

Afin d’animer ce réseau, nous avons proposé à nos partenaires de co-construire une communauté de pratique qui prend en compte les dimensions interculturelles, multilingues et multinationales, car il existe une forte volonté de gérer l’ensemble des connaissances accumulées et produites. Cependant, nous ne savions pas par où commencer cette mutualisation.

En participant à la communauté de pratique du F3E, je souhaitais comprendre comment co-animer une telle communauté et quelle forme lui donner en étant accompagnatrice. »

Comment s’est déroulée votre intervention ?

« Tout d’abord, la préparation même de ce témoignage a été bénéfique et nous a incité à nous poser des questions essentielles : Quels sont nos objectifs ? Quelle stratégie adopter ? Quelle est la durée prévue ? Quels sont les acteurs et actrices impliqué-e-s ?

Mon témoignage a eu un véritable effet miroir : je me suis reconnue dans les parcours d’autres participant-e-s ayant créé des communautés de pratique comparables. Leurs récits de défis et d’obstacles, souvent imprévus, ont été très instructifs.

J’ai pu prendre conscience de l’ampleur de notre projet, qui s’est avéré très ambitieux compte tenu de la variété des acteurs et actrices concerné-e-s. Cela a aussi été l’occasion d’identifier les obstacles qui entravent l’action au sein de notre réseau et d’en comprendre les raisons. »

Qu’est-ce qui vous incité à rester au sein de la communauté de pratique ?

« Je trouve que la gouvernance des connaissances est un sujet relativement nouveau pour le secteur. On se pose toutes et tous des questions sur la façon de mettre en place cette démarche.

Mais malheureusement, c’est un sujet qui n’est pas encore suffisamment investi alors qu’il est majeur. Surtout dans le contexte actuel de la solidarité internationale, qui évolue rapidement et au sein duquel il est essentiel d’assurer la pérennité des actions et éviter la perte de connaissances essentielles.

L’ouverture de cet espace du F3E à des personnes issues d’autres secteurs comme l’entreprise ou la recherche est une source d’inspiration précieuse. »

Quels défis rencontrez-vous dans la mise en place de votre communauté de pratique ?

« Les MFR sont des associations et centres de formation en alternance implantés principalement en milieu rural. Elles ont construit un réseau de partenaires internationaux partageant leurs principes d’action (l’alternance, l’associativité, l’ancrage territorial). Les fédérations françaises des MFR et le Service Relations Internationales coordonnent cette coopération pour créer des espaces d’échange sur des sujets communs. Et c’est dans cette perspective qu’a été lancée l’idée d’une communauté de pratique internationale avec pour ambition d’impliquer davantage les acteurs et actrices de terrain.

Nous avions pour enjeu de faire comprendre à celles et ceux qui font partie d’une Maison Familiale Rurale qu’ils et elles sont légitimes, et qu’ils et elles sont à même d’évoquer des thématiques telles que la gouvernance dans une maison familiale, ou encore le modèle économique. Il n’est pas nécessaire d’être président-e ou directeur-trice pour participer, s’exprimer et contribuer. L’enjeu est double, faire entendre toutes les voix et susciter un intérêt pour la participation.

Nous constatons aujourd’hui une forte dynamique de participation dans nos espaces d’échange. En tant que chargé-e-s de mission accompagnant cette dynamique, notre rôle a évolué vers une approche plus dynamique, axée sur l’accompagnement et la facilitation plutôt que sur l’expertise. Notre objectif aujourd’hui est de pérenniser cet espace de mutualisation en mettant à l’honneur la légitimité de chacun-e. »

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