Appui à la planification participative

Favoriser la planification d’une stratégie d’intervention, géographique ou thématique, ou d’un programme complexe, avec les acteurs et actrices concerné-e-s.

Dans certains cas, planifier une stratégie d’intervention ou un programme complexe peut nécessiter un appui extérieur, notamment lorsque cette stratégie ou ce programme concerne un ensemble d’acteurs et actrices et qu’il est nécessaire de bâtir cette stratégie ou ce programme en tenant compte de ces différent-e-s acteurs et actrices.

Aussi, le F3E propose à ses membres un accompagnement méthodologique et éventuellement un cofinancement permettant de mobiliser une expertise externe (consultant-e-s) pour appuyer la planification participative, avec deux cas de figure :

• Soit la structure membre souhaite un appui en amont d’un programme ou d’un projet, pour l’aider à définir sa stratégie d’intervention (on parle aussi de « planification stratégique ») ;
• Soit elle souhaite un appui en aval de la stratégie d’intervention, au moment de la planification d’un programme complexe.

A noter que ces deux cas de figure peuvent éventuellement se retrouver dans un même appui. En effet, il n’est pas exclu qu’une structure puisse souhaiter un appui pour la planification de sa stratégie d’intervention ainsi que pour un programme qui en découlera, avec toutefois un séquençage dans le temps approprié. Afin de ne pas faire perdurer ou accroître les inégalités de genre, la planification doit intégrer une perspective de genre.

L’appui à la planification participative, qu’est-ce que c’est et à
quoi ça sert ?

L’appui à la planification participative permet à une structure membre du F3E de bénéficier de l’aide de consultant-e-s externes pour dégager des orientations stratégiques ainsi qu’un montage institutionnel et opérationnel approprié à ces orientations. Il peut s’appliquer soit à une stratégie d’intervention, soit à un programme.

Une telle démarche est participative. Ainsi s’agit-il d’associer les principaux acteurs et les principales actrices concerné-e-s par la stratégie ou le programme, afin d’effectuer une planification sur la base d’enjeux partagés entre partenaires.

Cet appui répond à deux objectifs : d’une part favoriser la pertinence et la cohérence de cette planification pour renforcer la qualité et l’impact des actions qui en découleront, d’autre part faciliter son appropriation par les différent-e-s acteurs et actrices.

Quelles sont les caractéristiques d’un appui à la planification participative ?

Ce type d’appui s’applique à une stratégie d’intervention ou un programme ayant les caractéristiques suivantes :

• Elle/il concerne une « grappe de projets » (approche « programme »), dont le champ est vaste et relativement complexe (ex. : stratégie d’intervention à l’échelle d’un pays, stratégie sectorielle…).
• Elle/il fait intervenir un ensemble d’acteurs et d’actrices complexe (par le nombre et/ou la nature hétérogène de ces différent-e-s acteurs et actrices). ¨ Elle/il se situe dans une perspective de moyen et long terme.

Ce type d’appui associe activement et significativement les principales parties prenantes concernées : il permet une co-construction de la stratégie d’intervention ou du programme entre partenaires, acteurs et actrices.

Ce type d’appui peut amener les parties prenantes à réaliser ou approfondir une analyse partagée du contexte, des acteurs et actrices et des enjeux de développement, à se projeter vers les changements souhaités et à envisager les chemins pour y parvenir, à réfléchir aux modalités d’intervention (démarches, méthodes, partenariat…), aux actions et aux moyens pour aller dans ce sens.

Pour les collectivités territoriales en coopération décentralisée, l’appui à la planification participative pourra prendre une forme spécifique, avec trois étapes possibles :

• La réalisation de deux diagnostics de territoire : l’un sur le territoire de la collectivité française, l’autre sur celui de la collectivité partenaire.
• Sur la base de ces diagnostics, la détermination conjointe, par les deux collectivités partenaires a minima, des axes stratégiques de coopération sur lesquels le partenariat va se fonder pour une période donnée.
• Le développement et l’opérationnalisation de ces axes stratégiques pour aboutir à un programme de coopération d’une part, d’autre part à un dispositif permettant de conduire ce programme.

En coopération décentralisée, la démarche devra être particulièrement attentive aux modalités d’intégration de deux préoccupations :

• Comment intègre-t-on le renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage de la collectivité partenaire ?
• Comment intègre-t-on le souci des effets de la coopération décentralisée en France, en faisant de la coopération décentralisée une politique publique intégrée au projet politique global de la collectivité française ?

Aspects à prendre en compte

En complément des priorités, finalités et modalités générales de l’accompagnement et du cofinancement d’études du F3E, les aspects suivants sont à prendre en compte pour les appuis à la planification participative accompagnés par le F3E :

• La décision de mener un appui à la planification participative mais aussi l’objet de la planification doivent découler d’un choix validé par la structure membre.
• Le partenariat au cœur de la planification doit avoir deux caractéristiques :
  • Il doit être identifié et formalisé, même si l’appui peut permettre d’identifier de nouveaux partenaires ou de faire évoluer les modalités de partenariat ;
  • Les partenaires existants doivent avoir exprimé leur souhait de travailler ensemble, mais sans savoir assez précisément comment ni dans quelle direction.
• La stratégie d’intervention ou le programme à planifier doit avoir un certain niveau de complexité :
  • Elle/il doit concerner une approche de coopération et de développement dont le champ est vaste et relativement complexe (approche pays ou multi-pays, thématiques ou démarches d’intervention nouvelles…) ;
  • Elle/il doit faire intervenir un ensemble complexe d’acteurs et d’actrices.
• Il peut s’agir soit d’une nouvelle stratégie d’intervention ou d’un nouveau programme à mettre en place, soit d’une réorientation.
• Ce type d’appui ne peut pas se réduire uniquement à l’élaboration du cadre logique d’un programme ou d’un projet en vue de la réponse à un appel à proposition, par exemple. La perspective doit être plus large.
• Les produits de l’appui doivent être partageables et contribuer au bénéfice collectif
• La planification stratégique doit intégrer les approches transversales que sont le genre, la jeunesse et le développement durable

Bénéfice collectif et valorisation

Nous diffusons les produits issus des études préalables que nous accompagnons, en particulier sur notre site internet.

Nous pouvons aussi être amené-e-s à les valoriser de différentes manières (analyses transversales,
restitutions élargies, ateliers d’échange…), en accord avec les structures concernées, au service du
bénéfice collectif.